Hamdane Tahar Almaliky
Hamdane Tahar Almaliky est né dans le département de misane (Irak ) .Il habite à Baghdâd. Il appartient à la nouvelle génération de poètes irakiens qui ont grandi sous l’ombre de la guerre et ses horreurs et les crises politiques et leurs méfaits. Le poème sous sa plume a toutes les caractéristiques du songe, notamment le pouvoir de traverser les limites de l’espace et du temps et de faire chuter, dans un sens que dans un autre, tout obstacle se levant entre la réel et l’imaginaire, du fait que le réel, de par le haut degré de surréel et d’absurde qu’il a atteint a dépassé de loin l’imagination elle -même .Cette expérience a eu pour effet d’agrémenter son discours d’éclairs artistiques fascinants.
Ses recueils de poèmes :
Un ciel au cœur d’un poète, Editions Hawraa, Baghdâd 2010 – L’odeur du ciel , Editions misr Mourtadha du livre irakien, Baghdâd 2011 –Le palmier du rêve , Editions et librairie Adnène, Baghdâd 2013 –Rien qu’un simple arbre, Editions et librairie Adnène, Baghdâd 2014.
Je suis une graine
Je suis une graine
Tombée du bec d’un oiseau céleste
Et qui a mûri dans une terre étrangère
Les truelles m’ont chargé
De la complainte de la flûte
Avant de disparaître
Derrière la gorge du chanteur
La mère m’a caché
Dans la matrice des guerres
J’étais à cet effet son nouveau-né tué
Sans être la victime d’un assassinat
Je suis le fils de cette mort
Mais la vie m’a enlevé tout goût
Pour son ivresse exquise
**************************
Ö étranger…
Ö étranger qui en a assez d’être debout
Aux seuils des portes
Je suis comme toi étranger
Viens, partons ensemble
Là-bas vers la seule terre
Qui nous attend
Et avec la hâte d’un noyé
Nous saisirons les bouts des ténèbres
Et partirons loin…
**************************
Une chanson et une voix étranges
Une chanson et une voix étranges
Te font monter vers une terre étrangère
Où il y a une maison
Qui ressemble à la tienne,
Et une femme
Qui ressemble à ta mère.
Et les enfants qui jouent
Dans la cour de la maison
Semblent être identiques aux tiens
Mais tu ne peux enter à la maison
Ni tâtonner ton visage
Souviens-toi seulement
De ta chanson orpheline
Souviens-toi d’elle
Et laisse la voix ici
Toute seule
**************************
L’avenue qui a fêté ton arrivée
L’avenue qui a fêté ton arrivée
Est devenue un musée de parfums rares
Quant à moi
Je suis encore une écorchure sourde
A la recherche de ta voix prodigieuse,
Ta voix que les pigeons ont apprise
Entraînant le blanchissement du ciel
Ton visage est un pain chaud
Tombé du paradis
**************************
Depuis que ta tête a été accrochée…
Depuis que ta tête a été accrochée
Sur la pointe des lances
- Je veux dire sur celle des cœurs –
La tête de l’Irak est esseulée
Entaillée par plusieurs couteaux
Et par un plomb aveugle
Voilant la vision du monde
Le monde qui nous regarde
Comme si nous étions un long métrage
Puis s’en va dormir
**************************
Ton visage apparaît
de l’unique fenêtre
Ton visage apparaît
De l’unique fenêtre
La nuée s’est fait pousser une pluie
Ressemblant à ton odeur
La rivière te ressemble beaucoup
Ma mère aussi te ressemble
Ö haute comme un ange !
Ö proche comme une larme !
**************************
Les rêveurs ont profité de ton ombre
Les rêveurs ont profité de ton ombre
Pour se débarrasser
De leur bonheur chronique
Les pigeons fugitifs
Se sont posés sur toi
Pour fuir le regard du chasseur
Les âmes des martyrs
Flottent autour de toi
Essuyant l’obscurité de la certitude
Par une lampée de lumière
Tandis que toi
Tu es ici
Enchaîne par la voix des bergers
Tu te lèves au rythme du rêve
Et tu oublies que tu es un arbre
Rien qu’un arbre
Dans un paradis étrange
Hamdane Tahar Almaliky est né dans le département de misane (Irak ) .Il habite à Baghdâd. Il appartient à la nouvelle génération de poètes irakiens qui ont grandi sous l’ombre de la guerre et ses horreurs et les crises politiques et leurs méfaits. Le poème sous sa plume a toutes les caractéristiques du songe, notamment le pouvoir de traverser les limites de l’espace et du temps et de faire chuter, dans un sens que dans un autre, tout obstacle se levant entre la réel et l’imaginaire, du fait que le réel, de par le haut degré de surréel et d’absurde qu’il a atteint a dépassé de loin l’imagination elle -même .Cette expérience a eu pour effet d’agrémenter son discours d’éclairs artistiques fascinants.
Ses recueils de poèmes :
Un ciel au cœur d’un poète, Editions Hawraa, Baghdâd 2010 – L’odeur du ciel , Editions misr Mourtadha du livre irakien, Baghdâd 2011 –Le palmier du rêve , Editions et librairie Adnène, Baghdâd 2013 –Rien qu’un simple arbre, Editions et librairie Adnène, Baghdâd 2014.
Je suis une graine
Je suis une graine
Tombée du bec d’un oiseau céleste
Et qui a mûri dans une terre étrangère
Les truelles m’ont chargé
De la complainte de la flûte
Avant de disparaître
Derrière la gorge du chanteur
La mère m’a caché
Dans la matrice des guerres
J’étais à cet effet son nouveau-né tué
Sans être la victime d’un assassinat
Je suis le fils de cette mort
Mais la vie m’a enlevé tout goût
Pour son ivresse exquise
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Ö étranger…
Ö étranger qui en a assez d’être debout
Aux seuils des portes
Je suis comme toi étranger
Viens, partons ensemble
Là-bas vers la seule terre
Qui nous attend
Et avec la hâte d’un noyé
Nous saisirons les bouts des ténèbres
Et partirons loin…
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Une chanson et une voix étranges
Une chanson et une voix étranges
Te font monter vers une terre étrangère
Où il y a une maison
Qui ressemble à la tienne,
Et une femme
Qui ressemble à ta mère.
Et les enfants qui jouent
Dans la cour de la maison
Semblent être identiques aux tiens
Mais tu ne peux enter à la maison
Ni tâtonner ton visage
Souviens-toi seulement
De ta chanson orpheline
Souviens-toi d’elle
Et laisse la voix ici
Toute seule
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L’avenue qui a fêté ton arrivée
L’avenue qui a fêté ton arrivée
Est devenue un musée de parfums rares
Quant à moi
Je suis encore une écorchure sourde
A la recherche de ta voix prodigieuse,
Ta voix que les pigeons ont apprise
Entraînant le blanchissement du ciel
Ton visage est un pain chaud
Tombé du paradis
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Depuis que ta tête a été accrochée…
Depuis que ta tête a été accrochée
Sur la pointe des lances
- Je veux dire sur celle des cœurs –
La tête de l’Irak est esseulée
Entaillée par plusieurs couteaux
Et par un plomb aveugle
Voilant la vision du monde
Le monde qui nous regarde
Comme si nous étions un long métrage
Puis s’en va dormir
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Ton visage apparaît
de l’unique fenêtre
Ton visage apparaît
De l’unique fenêtre
La nuée s’est fait pousser une pluie
Ressemblant à ton odeur
La rivière te ressemble beaucoup
Ma mère aussi te ressemble
Ö haute comme un ange !
Ö proche comme une larme !
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Les rêveurs ont profité de ton ombre
Les rêveurs ont profité de ton ombre
Pour se débarrasser
De leur bonheur chronique
Les pigeons fugitifs
Se sont posés sur toi
Pour fuir le regard du chasseur
Les âmes des martyrs
Flottent autour de toi
Essuyant l’obscurité de la certitude
Par une lampée de lumière
Tandis que toi
Tu es ici
Enchaîne par la voix des bergers
Tu te lèves au rythme du rêve
Et tu oublies que tu es un arbre
Rien qu’un arbre
Dans un paradis étrange
