بوحٌ في العَتمةِ
إمرأةٌ ولدت في العَتمةِ
حرست ينابيعها
كبر خوفها وخُنِقَ صوتها في العَتمةِ
ألوانُها داكنةٌ
يَخجَلُ الغسقُ أنْ يَفضَحَها
ويتوحشُ الليلُ سكونها
مِزاجُها الفصول الاربعة
إنقِلابُها لا يَصُدُّهُ ريحٌ
بسمَتُها رقةُ القداح البغدادي
لا تُلقُّحِها سحبُ مهاجرةْ
بل تُغرُقها أهازيجُ دمعٍ
جُبلت على عتبات مسيرتها
ودمُها محرِقُةٌ
تحطب هجمات مرتدة
ألوَميضُ في نَظَراتِها نزَقٌ
يَغتصِبُ الدُّعابةُ في عُمقِ نَشوَتِها…
لميس كاظم
Un aveu dans l’obscurité
Une femme née dans l’obscurité
Elle a gardé ses sources
Sa peur a grandi
Et sa voix s’est étouffée dans l’obscurité
Ses couleurs sont foncées
S’intimide le crépuscule à la trahir
Et la nuit envie son silence
Elle a le tempérament des quatre saisons
Aucun vent ne peut contraindre ses bouleversements
Son sourire est telle la délicatesse des verres de Baghdad
Infécond par les nuages passagers
Mais submergé par les chants des larmes
Se reflètent sur les seuils de sa marche
Et son sang est un crématorium
Elle s’accapare les contre-attaques
Le scintillement dans son regard est une insolence
Qui viole l’humour du fond de son ivresse
Lamis Kadhum Traduit par Noureddine Neggaz