Ils marchent fièrement ces arbres
L’orgueil des oiseaux sur les branches leur parlent
Ils surveillent les passants sur les pavés
Ecoutent les gorges étouffées
Puis s’élèvent les voix…
Se remplit le chemin des défunts
Là-bas entre les vieilles tombes
Réapparaissent les lumières au ciel
Demandant aux arrivants
Sur la soif de l’eau
Sur des montagnes enneigées un certain été
Dont les franges s’étaient enflammées
Sur un capitaine sans voiles
Qui a prêté son visage aux vents
Et les mouettes déclarèrent aux ports
Leur retour…
Sans patrie ni vivres
Pour invoquer en silence
Les autres oiseaux…
Les appelle à ne pas brûler
Les ombres…et qu’ils chantent gracieusement
Avec des chants qui libéreraient de leurs jougs
Ce qui reste d’arbres dans la forêt
Que le sourire du soleil ranimerait
Aux crépuscules
Et nourrirait à l’aube
La brume de l’aurore
Touria Ouazzani
Traduction Noureddine Neggaz
تمشي شامخة تلك الأشجار
تحدثها كبرياء الأطيار على الأغصان
تراقب السائرين على الرصيف
تنصت للحناجر المكتومة
فتتعالى الأصوات...
تملأ طريق الراحلين
هناك بين الأجداث القديمة
تراءت للسماء الأنوار
تسائل القادمين
عن ظمإ الماء
عن جبال ثلج ذات صيف
اشتعلت ذوائبها
عن ربان من غير شراع
أستعار وجهه للرياح...
فأعلنت النوارس
للمراسي عودتها...
من غير وطن ولا زاد
لتناجي في سكون
باقي الأطيار...
تدعوها ألا تحرق
الظلال...وأن تجود
بأناشيد تحرر من قيودها
ما تبقى في الغاب من أشجار...
تحييها ابتسامة الشمس
عند الآصال و يغذيها
فجرا رذاذ الأسحار....
ثريا الوزاني
